L'effet des germes sur le comportement de la turbine hydraulique
Le code CEI60193 paragraphe 2.1.2.3 nous prévient :
« L'expérience acquise en circuits fermés montre que l'air dissous peut produire des germes de cavitation et que la teneur en germes joue un rôle essentiel dans la cavitation à bulles1). Ces germes peuvent fortement influencer les figures de cavitation ainsi que l'allure des courbes de cavitation qui en résultent. »
« 1) Les germes de cavitation sont de petites bulles d'air ou de gaz dont le diamètre ne dépasse pas 50 µm. La cavitation à bulles se présente sous forme de bulles entraînées par l'écoulement. Elle est typique des turbines Francis en sortie d'aubage (voir [1] dans l'annexe P, Bibliographie). »
Alors que l'eau du prototype est réputée saturée en germes, lors de l'essai sur modèle, l'eau se dégaze et la population de germe n'est plus représentative. Il faut donc s'assurer que la teneur en germes soit suffisante pour assurer le développement de la cavitation. On peut faire cette vérification en augmentant la chute d'essai (le nombre de Reynolds) tout en maintenant le sigma adéquat à la zone d'intérêt où on veut observer la cavitation. Lorsque les observations et mesures de cavitation restent stables avec l'augmentation de la chute on considère que l'eau d'essai est dans une condition acceptable.
En plus, certaines conditions minimales d'essai doivent être respectées suivant le tableau 4 du CEI60193.
Comme la teneur en germe, est approximativement proportionnelle aux gaz dissous, le monitorage des gaz dissous en cours d'essai permet de se rassurer sur le maintient d'une condition d'essai acceptable.